Charles Trenet

Transporté à l’Hôpital Henri Mondor de Créteil, Charles Trenet y décède le 19 février 2001, à l’âge de 88 ans, après avoir écrit près de mille chansons !

Charles Trenet voit le jour à Narbonne le 18 mai 1913, trois ans après son frère Antoine. C’est à Béziers, puis à Perpignan qu’ils passent leur enfance où leur père, Lucien, notaire et violoniste à ses heures, initie le petit Charles à la musique.

Adolescent, Charles découvre le théâtre et la poésie par l’intermédiaire d’Albert Bausil et de son journal le Coq Catalan.

En 1920, les parents Trenet se séparent. En 1928, après avoir été renvoyé du lycée, Charles quitte Perpignan pour Berlin où vivent Marie-Louise, sa mère, et son second mari le réalisateur Benno Vigny.

En Allemagne, pendant une année, le jeune Charles fréquente le monde des arts et du cinéma. Il est un adolescent curieux et “branché”.

Le monde artistique parisien

A son retour en France, il a attrapé le virus de l’art et demande à son père d’arrêter ses études pour rejoindre Paris. Il a 17 ans et avec son ami Bausil, il prépare un roman, dessine beaucoup et peint.

A Paris, tout va très vite. Engagé par Baroncelli comme assistant metteur en scène, il croise Antonin Artaud, Cocteau, Max Jacob, auxquels il confie ses envies littéraires. En fait, il a déjà écrit deux romans et des poèmes, mais ne sait comment se faire publier. Il fréquente alors le monde artistique parisien.

Johnny Hess

À l’occasion du tournage de Bariole par son beau-père en 1933, Charles écrit quatre chansons. A vingt ans, il passe l’examen de la SACEM et rencontre Johnny Hess, qui deviendra son partenaire et son ami.

Charles et Johnny écrivent pour la publicité, composent quelques chansons à la mode, et se font engager au Palace où ils passent inaperçus. En revanche, leur passage au Fiacre dure plusieurs mois. Leur succès naissant leur permet d’enregistrer en 1934 seize titres, et leur ouvre les portes de Bobino et du Lido. Le jeune Trenet y rencontre Mireille, Ray Ventura et Paul Misraki.

Mais l’armée met fin au couple en vogue. Charles est envoyé à Istres en 1937. C’est là qu’il écrit certains de ses succès comme Fleur bleue ou Je chante. Isolé et éloigné de Paris, il parvient à se faire muter à la base de Velizy dans les Yvelines.

Maurice Chevalier chante l’une de ses chansons, Y a d’la joie, et Montand reprend C’est la vie qui va. Ce sont deux grands succès, surtout pour Y a d’la joie, qui deviendra un standard international de la chanson.

Je chante

Son service militaire terminé, Trenet commence une carrière solo et sort un premier disque: Je chante. Il s’impose comme un chanteur gai et dynamique, aux chansons drôles et pétillantes.

Mais vient la guerre et Trenet est renvoyé en Provence. Il doit à sa notoriété d’être démobilisé dès juin 1940 et retourne à Paris où la guerre se passe. En 1945, il part pour New York où il séduit rapidement.

Charmé par la vie d’outre-Atlantique, il y achète un appartement et parcourt pendant près de deux ans, les deux continents américains, du Brésil au Canada. Jusqu’en 1954, il va de concert en concert, sans s’arrêter d’écrire, et parcourt le monde.

1954: retour à Paris. Le public ne l’a pas oublié. Au contraire, ses nouveaux tubes comme Nationale 7 le confortent dans son rôle de star.

Devant l’arrivée des nouveaux courants musicaux des années 60, Trenet se retire cependant et se consacre à la peinture et à l’écriture. Les années 60 sont pour lui une traversée du désert qui le plonge dans un oubli relatif.

S’il reprend la route des studios et de la scène en 1971, c’est pour faire ses adieux en 1975. Il a alors 62 ans. Mais ces adieux sont de courte durée. Il sillonne à nouveau les routes et ses disques se vendent par millions.

Printemps de Bourges

En 1987, alors qu’il est âgé de 74 ans, il fait un tabac au Printemps de Bourges. Les années passent, mais le Fou Chantant reste indémodable et inépuisable. Il fête même ses 80 ans sur scène.

Son dernier concert date de novembre 1999, à la salle Pleyel à Paris.

Fatigué, Charles Trenet se retire chez lui, où deux attaques successives l’épuisent. Transporté à l’Hôpital Henri Mondor de Créteil, il y décède le 19 février 2001, à l’âge de 88 ans, après avoir écrit près de mille chansons !

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