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Biographie de Natalia Kills
Je ne suis pas Rihanna – inutile de m’écrire un tube pour que je le chante, ça ne marchera pas, Il y a deux styles de personnes dans la musique : les chanteurs et les artistes. Je suis une artiste.
Peut-être vous souvenez-vous d’elle ? Une rappeuse originaire de Leeds ? Mais aujourd’hui Verbalicious s’est réincarnée en Natalia Kills, bien loin de celle qu’elle était à ses débuts.
« Comment faire pour devenir la meilleure en quelque chose ? Il faut tout simplement être une tueuse » déclare la jeune femme pour expliquer justement le nom de tueuse (to kill = tuer) qu’elle s’est choisie. « Ce n’est pas une question de célébrité, de glamour ou de tenue vestimentaire, » poursuit la chanteuse, et rappeuse occasionnelle, à propos de son approche de la musique, que l’on pourrait décrire comme une sorte de projet d’art visuel basé sur le son.
« Il faut de la créativité. Les gens font des tubes et d’autres vont en boîte et dansent dessus. Mais une fois qu’on en a fait le tour, il y a autre chose selon moi. Après la fête, on a soif d’autre chose que ce genre de Big Mac. Je vais vous donner quelques frites ici et là, mais au bout du compte je veux surtout servir un steak parfait. C’est ce que je me suis fixée comme objectif. »
Fille de parents uruguayens et jamaïcains, née à Leeds sous le nom de Natalia Keery-Fisher, la jeune femme a déjà porté plusieurs pseudonymes – Natalia Cappucini, Verbz et Verbal. C’est pourtant sous le nom de Verbalicious qu’elle remporte, à l’âge de 15 ans, un concours de rap qui lui permet d’enregistrer une démo. A peu près à la même époque, elle se lance dans le métier de comédienne et s’installe à Londres où elle fait des apparitions dans quelques séries, notamment Casualty, Brigade Volante et All About Me avec Jasper Carrott. Tandis qu’elle réussit en tant que comédienne, elle est de plus en plus déçue par l’industrie du disque malgré quelques tournées avec Jay Sean et Lady Sov. « C’était de la pop commerciale, un peu dans la lignée de ce que Ke$ha fait aujourd’hui, par exemple, » se remémore cette fan de Depeche Mode. « Mais j’avais envie d’être plus crédible, je voulais parler de choses authentiques. » Elle se débarrasse alors de son équipe, se libère de son contrat d’enregistrement et décide de faire sa propre chanson, Swaggerific. Le vidéo-clip attire l’attention du célèbre bloggeur américain Perez Hilton ce qui, parallèlement à la sortie de son EP Womaneqquin, lui vaut de faire la rencontre de quelques personnes influentes dans le métier. ‘J’ai rencontré Timberlake, Timbaland m’a emmené à Miami pour un rendez-vous avec Sylvia Rhone… » raconte-t’elle. « J’avais l’impression d’être enfin sur la bonne voie. J’ai ensuite discuté avec will. i.am qui a proposé qu’on fasse quelques titres ensemble. Je me suis dit que j’allais l’adorer ou le détester ». Finalement, il s’avère qu’elle adore ce membre fondateur des Black Eyed Peas et refuse toutes les autres propositions. « J’ai tout annulé et le lendemain nous nous sommes envolés pour Los Angeles pour l’enregistrement de Zombie. »
Depuis elle a signé un contrat sur le label de Will, en partenariat avec Interscope et Cherry Tree (Lady Gaga/La Roux). « C’est comme une usine à rêves, ils réalisent mes rêves en 3D. J’ai une idée et ils ont le pouvoir de la faire exploser» s’extasie-t-elle à propos de sa collaboration avec Martin Kierszenbaum de Cherry Tree, Will et Jimmy Iovine. Le single Zombie a déjà créé l’évènement en ligne, en partie grâce à un vidéo-clip incroyable réalisé par le fiancé parisien de Natalia et écrit, financé et interprété par elle. « Le vidéo-clip est essentiellement la bande-annonce du film que je suis en train de réaliser, qui est en fait mon album entier mis en image. Je me suis inspirée de Tarantino/Hitchcock/Tim Burton, mais il n’y a rien d’horrifiant, c’est juste un délire, » explique-t-elle en se versant une tasse de thé Earl Grey dans le bar du fameux hôtel Château Marmont à LA. L’horreur, le glamour, le mystère de l’obscurité, voilà ce qui m’inspire. » Sa musique est effectivement sombre, pourtant on peut facilement comprendre pour quelle raison ça peut marcher. « C’est dur pour des gens comme moi qui écrivent leurs propres chansons et font tout eux-mêmes car il faut convaincre les autres que vos idées ne sont pas seulement crédibles, mais aussi vendables. »
Inspiré de Lady GaGa, Human League, Depeche Mode et Rihanna, il semble que ce premier album, intitulé Perfectionist, dont la production est signée Nephew, Akon (mais ne vous méprenez pas, les titres sont vraiment bons) et Jeff Bhasker (Beyoncé), risque de faire très mal cette année. Non seulement cette fille a un look incroyable (sans styliste pour la conseiller), mais elle peut vraiment chanter (sans autotune) des paroles pleines d’esprit, étranges et barrées. Il y a résolument un côté sombre dans la musique de Natalia, avec ses méditations macabres sur le sexe, la mort et l’amour. « Le concept de l’album c’est le perfectionnisme, parce que je pense que nous essayons tous d’être une version idéale et améliorée de nous-mêmes. Nous sommes prêts à tout, que ce soit dans le domaine de nos relations amoureuses, de l’argent ou de n’importe quoi, » lance-t-elle. Espère-t-elle donc avec ce perfectionnisme remporter un énorme succès ? « Je ne veux pas être célèbre, je veux être intéressante. Je me suis beaucoup battue pour faire passer mes idées. Je ne suis pas Rihanna – inutile de m’écrire un tube pour que je le chante, ça ne marchera pas, » poursuit-elle. « Il y a deux styles de personnes dans la musique : les chanteurs et les artistes. Je suis une artiste. »
Discographie de Natalia Kills
La discographie de Natalia Kills n’est pas encore disponible.